samedi 26 octobre 2013

Compte-rendu de concert: Deep Purple + Peter Frampton (Zénith de Paris)


A l'occasion de la sortie de leur nouvel album Now What ?! sorti au printemps dernier, les DP passaient par le Zénith de Paris en ce dimanche 20 octobre 2013.

...et ils ne sont pas venus seuls ! En effet, c'est une sacrée 1ère partie qui attendait les personnes présentes: Peter Frampton, légendaire guitariste anglais du groupe Humble Pie et auteur en solo d'un des disques live de Rock les plus vendus de tous les temps (Frampton Comes Alive en 1976) a chauffé la salle parisienne.



Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne fallait pas arriver en retard: si on pouvait sourire à la date de début du show inscrite sur le billet (18h30), ceux qui sont arrivés à 19h30 ont beaucoup moins ri lorsqu'on leur a annoncé que, oui, Peter Frampton s'est bien pointé à 18h30 et vient de terminer sa prestation.

Tant pis pour les retardataires ! Frampton, qui bénéficiait d'un très bon son malgré son instrument un peu en retrait des autres, a joué 6-7 morceaux issus essentiellement de son répertoire '70s mais aussi une étonnante reprise instrumentale de.........Black Hole Sun de Soundgarden ! Voici un lien vers la version studio enregistrée par Frampton en 2005: http://www.youtube.com/watch?v=u2lwT98JlMk

Quant aux classiques de Frampton Comes Alive joués ce soir-là, on a eu droit à Baby I Love Your Way, Show Me The Way et Do You Feel Like I Do.

Pour ces deux dernières, Frampton a sorti sa signature sonore, à savoir l'utilisation de la talkbox, faisant littéralement"chanter" la guitare (on peut réellement lui faire dire des mots intelligibles !) avec un son similaire au vocodeur.


Petit intermède "C'est Pas Sorcier" avec la talkbox pour les Nuls :

"Alors Jamy, c'est quoi une talkbox ?

Et bien Fred, une talkbox n'est en fait rien de plus qu'un haut-parleur enfermé dans un boitier hermétique d'où le son ne peut s'échapper que par le seul orifice pratiqué dans ledit boitier, orifice auquel se trouve relié un tuyau souple de caoutchouc ou de PVC. La seconde extrémité de ce tuyau viendra alors de loger dans votre bouche, calée entre vos molaires afin d'être maintenu en place pendant les articulations que vous allez provoquer avec votre bouche, et votre bouche seule. Vos cordes vocales ne doivent émettre aucun son. Vous devez en fait "mimer" les mots que vous souhaitez faire dire à votre instrument."


 Mercy Jami.

Heu pardon, Merci Jamy ! Et Merci Frampton ! Une fois la 1ère partie terminée, c'était au tour du Pourpre Profond de monter sur scène...



A 20h tapantes, deux choses pouvaient se produire selon l'endroit où vous étiez: soit vous voyiez Claire Chazal ou Laurent Delahousse prendre l'antenne, soit vous voyiez Deep Purple monter sur scène.

Ben moi j'étais témoin du 2ème évènement. Pour la 4ème fois depuis 2006. Et trois choses m'ont principalement frappés, en dehors des morceaux eux-même:


  • La jeunesse du public: contrairement à la norme, plus les années passent, plus le public de Deep Purple se rajeunit ! Les bons parents, certes, jouent le rôle des passeurs, mais tout de même! Vive Internet, Youtube et le bouche à oreille dans les lycées pour faire circuler un peu de brume pourpre chez les jeunes générations.
  • Le son et le light-show: excellent son pour le Zénith, ça méritait d'être souligné, et un light show un plus élaboré que d'habitude, alors que ça n'a jamais vraiment été le propos de nos cinq gars, et très honnêtement on s'en est toujours tapé. Grosso-modo, un mur en fond de scène composé de rayures verticales alternant écrans vidéo et lumières.
  • La voix de Ian Gillan: toujours cette voix reconnaissable entre 1000000 et...le bougre pousse toujours ses cris de hard-rock screamer (même s'il ne chante plus Child In Time depuis 15 ans). C'est dingue quand on pense qu'il a 68 ans cette année, à croire qu'il a une fausse date de naissance sur ses papiers d'identité comme une certaine proportion de joueurs de foot de l'équipe du Nigéria.



Passons aux morceaux: à votre avis, quelle intro ? Highway Star ? Pictures Of Home ? Le Petit Bonhomme En Mousse ?
Rien de tout cela mais un excellent morceau du nouvel album nommé Après-Vous (pour ceux qui espéraient entendre Ian Gillan faire le crooner dans la langue de Molière et d'Eddy Mitchell, détrompez-vous, le titre constitue les seuls mots français du morceau).

Au total, cinq morceaux du nouvel album seront joués, s'intégrant toutes très bien au show et démontrant la qualité de la dernière galette: le morceau d'horreur Vincent Price, sonnant très Alice Cooper, la fédératrice Hell To Pay, la très Genesis (!) Above And Beyond, morceau-hommage au claviériste historique Jon Lord disparu l'an dernier (son visage s'affichait sur les écrans), et l'incroyable Uncommon Man, morceau progressif avec une longue intro à la guitare seule suivie d'une montée en puissance à la Money For Nothing de Dire Straits avant de déboucher sur un riff de clavier évoquant l'entrée des gladiateurs dans le Colisée ! Don Airey (qui a remplacé Jon Lord en 2002) nous gratifie au milieu du morceau d'un solo à la Pink Floyd.



Concernant les classiques, du lourd: Strange Kind of Woman, Hard Lovin' Man, Lazy (avec solo d'harmonica jouissivement habituel de Ian Gillan), Into The Fire (avec une rage démoniaque comme j'en ai jamais entendu chez Gillan en 4 concerts, comme s'il avait le diable ou une rediff de Secret Story en face de lui), la très rare The Mule, prétexte à un fabuleux solo de batterie d'un des plus grands batteurs de l'histoire du rock (et venu du jazz !) ,Ian Paice, la mystique Perfect Strangers, toujours un moment de bravoure, Space Truckin' (parfaite pour le headbanging!), qui est la plus dangereuse de Deep Purple si vous êtes dans la fosse, Smoke On The Water (classique des classiques), un solo New Age / Aérien de Steve Morse (présent depuis 18 ans), qui a réussi à faire un peu oublier le néanmoins intouchable Ritchie Blackmore (mais a stabilisé le groupe depuis son arrivée).

En rappel, Ian Gillan revient sur scène avec un costard brillant à la......Herbert Léonard (sûrement pour le plaisir de le porter) pour terminer le set avec Hush (1er hit du groupe) et Black Night, avec son riff repris par tout le monde comme au stade.

Voilà pour ce concert, et si vous l'avez loupé, ne vous inquiétez pas, nul doute que Deep Purple repassera par la France dès l'an prochain si l'on se base sur la tournée du dernier album, qui a duré...7 ans !






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire